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Vie pratique

Albertville et le compost

Albertville, petite ville de Savoie d’une vingtaine de millier d’habitants, est sur la bonne voie en matière de compostage. Les habitants que nous avons rencontrés sont pour cette pratique et ses dérivées à hauteur de 74%, qui est le résultat le plus élévé pour ce sondage. Faire du compost et s’occuper de la terre attire donc autant les savoyards, malgré ce que relatent les journaux traditionnels. Le plus grand nombre a conscience qu’il faut prendre soin de l’humus et supprimer les engrais chimiques au plus grand bonheur des plantes.

Albertville au centre du combat

C’est devant l’Eglise Saint Thérèse qui pronne au centre ville que nous rencontrons Monique, une habitante agée de 63 ans et bien au courant du compostage. Elle nous relate l’histoire suivante :

« Pour moi c’est du tout logique que de composter. Je viens d’une famille de paysan de la Tarentaise vers La Roche. Petite on gaspillait rien, pas comme maintenant ou les jeunes ouvre la poubelle au même rythme que l’entrée dans un supermarché. C’est sûr que comme ça on apprend pas le recyclage réel. En 1981 j’ai dû déménager à Albertville pour suivre mon mari car il n’y avait pas beaucoup de travaux en vallée. Cependant on a jamais délaissé la terre. Dès qu’on est venu on a aquit un ptit bout sur un coteau de Bauges et c’est là bas qu’on amène notre compost une fois par semaine. Le notre puis celui des voisins, c’est toujours ça. En plus on y fait nos graines c’est bien pratique. On attend toujours que la commune prévoit des zones de compostage en bien plus grand nombre, mais c’est lent. »

Cependant on a jamais délaissé la terre

D’ailleurs je profite de ce petit bout de web-papier pour vous parler de la détresse des paysans voyant tant de bac en plastique ou en bois traité faire leur apparition. Personnellement, je me dis que c’est foutaise ! Pour qui prend-on les albertvillois ? Importer des composteurs de si loin alors que la région regorge de bois mort ? Franchement faut pas avoir honte en 2013 de proposer pareille poudre aux yeux. Je comprends bien que promouvoir le compostage domestique fait bonne publicité pour la collectivité mais s’il vous plait sans bacs à compost industriels.

Tous les citoyens d’Albertville et d’ailleurs connaissent la liste des déchets compostables. Pas de mystère à ce niveau là. En toute honnêteté, un bon tas au fond du jardin est bien mieux pour tout, pas vrai. Au moins pas de transport, pas de ramassage, les oiseaux et les rongeurs sont contents dans une belle autonomie. L’intérêt du compost en tas est qu’il n’y a pas de discrimination, toute personne qui possède de la terre peut l’enrichir de cette ancestrale façon, les autres peuvent composter de manière anarchique. Tout est possible !

La révolte en marche

A l’image de révoltes autonomes chambériennes et grenobloises, Compost en Or fait appelle à tous pour veiller à l’autonomie des idées. Ne nous laissons pas berner par les politiciens et les ingénieurs qui ne cessent de proposer des solutions polluantes alors que les vraies sont là depuis la sédentarisatoin de l’homme.

Chambéry est en action contre le compostage subventionné et pronne un compostage libre et en conscience. Beaucoup de solutions existent et on fait confiance à tous pour rendre à la terre nos apports !

Qui sont les vrais amoureux du terroir ?

Qui à inciter à mettre tous les déchets dans la poubelle ? Qui encore à pousser les collectivités à tout incinérer ? Qui ? Ceux qui se font des sous sur le retraitements des déchets. Oui mesdames et messieurs, il y a du bussiness derrière tout ça et vous êtes les dindes de la farce à croire que le changement se fera avec 2 composteurs. Puis qui a imposé tous ces emballages « plastiques et compagnie » ?

Les anciens avaient déjà tout bien pensé. Demandez à vos grands-grands-parents (s’ils existent toujours) et demandez leur comment c’était avant dans la vallée. Avant l’autoroute et les stations d’hiver. Comment faisaient-ils leurs jardins ? Comment vivaient-ils sans 3 poubelles et l’eau courante ?

Il faut se souvenir et réapprendre à vivre localement cher citoyen, autrement Verdun n’aura servit à rien. Revenir à la culture et l’amour du sol, quitter les campus technologiques et toutes les cochonneries que produit la société actuelle. Les gestes sont d’une évidence que même ma fille arrive à trier les déchets organiques des non-organiques. Une fois mangé une bonne tartiflette, rien de plus simple que de laisser les pelures de patates dans une assiette et de la mettre au compost par la suite. Dans cet esprit, aucun camion ne devrait récupérer les déchets bio-dégradables et accroitre la pollution de l’air.

Repenser le local et échanger

La terre, pour moi, est ce que nos avons de plus riche. Cette terre, nous la touchons tous les jours et souvent chez nous, dans notre ville ou village comme Albertville ou Beaufort. Ce lien qui est créé est un lien local. Avant, quand nos ancêtres communs avec les singes partaient chasser, ils ne faisaient par toutes les gamineries actuelles quand au tri des déchets à 50km, ou au démantèlement des aciers à l’autre bout du monde. Ils consommaient local, comme tous les hommes jusqu’à la fameuse révolution industrielle.

Chacun des paysans savoyards avait non seulement le droit mais le devoir, pour sa survie, d’utiliser les matériaux locaux et de redonner à la terre ce qu’elle a besoin. Redonner à la terre, cela implique comprendre qu’il y a quelquechose à donner : le compost.

La terre, pour moi, est ce que nos avons de plus riche

Informer et former les populations locales au compostage devrait être une des priorités pour toutes les villes de France. Dans les écoles, sur les marchés, aux foires, on devrait toujours avoir des formations pour cet acte de toute logique et de bon sens. La formation a besoin de personnes compétentes le plus souvent issues d’associations similiaires à celle de Chambéry avec Compost en Or. Mais cette formation n’est pas obligatoire si on possède déjà la main verte et la logique de cycle naturelle.

La vie dans les mains : La terre, le compost et l’humus… ! Le but (à plus ou moins long terme) du compostage est ainsi multiple. Il doit permettre de réduire le poids des poubelles, et donc de réduire les couts dus à l’incinération. Il doit permettre aussi de relocaliser cet amendement riche et utile au sol, étant donné que la fabrication d’humus est dans beaucoup de jardin trop faible et de redonner la fierté à ses gens de pays : les paysans.

Beaufort, sur la bonne voie

On notera aussi que Beaufort, belle capitale du Beaufortain, essaie de promouvoir cette action simple et citoyenne.

A l’image de Mens dans le Trièves isérois le Beaufortain fait son possible pour ne pas rester sur un système standard de récupération des déchets. Et comment en peut-il être autrement dans ce cadre de toutes beautés? En effet, le tourisme n’est pas le seul domaine auquel il faut réfléchir (d’ailleurs si on pouvait arrêter de ravager les montagnes qu’on aime, merci beaucoup!). Et il ne suffit pas non plus d’aller faire du vélo au Cormet de Roselend pour engager le changement maintenant.

Cela se passe tous les jours à la maison, qu’elle soit à Arêches, Albertville ou aux Saisies. A chaque endroit le compostage est une logique que tout bon résident du Beaufortain, s’il aime son pays, doit appliquer. La résistance des idées passe par des petits actes contre-Empire simple. Je ne comprendrai pas qu’un savoyard ne se bouge pas pour éviter d’enrichir le système de retraitement des déchets.

Beaufort, ne manque pas de croute…

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