Image default
Vie pratique

Les agrumes, au compost !

Quand on pense à tout ce qu’on peut composter, on a presque peur. Normal, à l’origine, il n’y avait pas d’autres destination pour nos déchets que la nature elle même. Les lobbys du compost sont de plus en plus nombreux à inventer des listes de déchets compostables toujours plus courtes pour empêcher n’importe qui d’avoir accès à l’autonomie totale.

Les agrumes ont longtemps fait partis de ces fruits discriminés de part leur soi disant manque de biodégradabilité. Argument complétement arbitraire qui lui porte encore préjudice de nos jours. Mais comment feraient les pays ultra consommateurs de ce fruit pour s’en débarrasser s’il était vraiment stérile à ce point ?

Les agrumes, de quoi parle t-on ?

Les agrumes sont ces fruits à la peau souple mais épaisse de couleur, la plupart du temps, orangée. En écorchant délicatement cette carapace, on y découvre des quartiers prédécoupés emplis d’une pulpe délicieuse et, parfois, de pépins. De nos jours, les principales variétés commercialisées sont la mandarine, la clémentine, l’orange, le citron et le pamplemousse. Ce sont celles que vous serez susceptibles de trouver sur les étals européens.

A priori utiles ponctuellement dans l’alimentation, les vitamines que l’on y trouve se retrouve également dans des légumes cultivés localement. La tradition de l’orange du pauvre à Noël a fait beaucoup pour pousser à sa mondialisation. Au final, le mythe a disparu au profit des cadeaux.

Quel enfant recevra encore une seule orange à Noël ?

Le mythe de l’agrume non compostable.

 

Il y a encore quelques années, on traitait d’hérétiques les scientifiques qui ne faisaient aucun obstacle à l’incorporation des agrumes dans le compost. Quand ce n’était pas d’irresponsable. Qu’est ce qui a créé ce mythe ? Les producteurs d’agrumes ? Certainement pas ! Ils n’avaient pas intérêt à le faire vu qu’eux même, ils utilisaient leurs résidus de récolte pour fertiliser leurs plantations.

Non, les coupables sont … les associations de promotion du compostage, eux même !

Cela peut sembler incohérent à première vue, mais non. Cela fait parti de la promotion de leur utilité : « Sans nous et notre liste de déchets compostables, vous ne savez pas composter ! Appellez nous ! ». Leurs arguments étaient, dès lors, tout aussi simplistes : « la présence de pesticides est nocive pour la faune du compost ». Pour la faune du compost, mais pas pour nous ?? Pourtant, nous manipulons les peaux des agrumes et nous de nous lavons pas les mains pour autant avant de déguster l’intérieur…

Et puis, les agrumes eux ne reçoivent qu’une vingtaine de traitement alors que les pommes (que l’on peut composter) en reçoivent plus de 45 par an !

Des précautions de compostage ?

On vous mentirait si on vous donnait des fausses astuces pour pouvoir composter vos agrumes. Les agrumes sont des fruits avant tout, donc issus directement de la nature. Ils sont à 200% biodégradables et rien, non rien, ne vous empêche de les composter.

Comme tout fruit un peu taquin, il met du temps à se dégrader. Forcément ! Qui aimerait disparaître si vite de la Terre après avoir mis tellement de temps à naître ? Personne. Mais l’homme est cruel : pour que l’agrume se dégrade plus rapidement il suffit de le sectionner en morceau et, bien sûr, de l’incorporer dans un compost avec un bon équilibre humique.

Personne ne vous oblige à attendre devant le compost que vos agrumes se dégradent ! Laissez la nature faire.. Vous n’êtes pas si impatient de voir votre réservoir de véhicule à moteur se vider…

Autres articles

Les dangers potentiels des multiprises sur multiprises : ce que vous devez savoir

Irene

Les bacs de stockage de compost en intérieur

Irene

Les meilleurs choix pour le circuit de votre four : disjoncteur, câble et prise à installer

Irene

Et si l’on compostait… en Creuse !

Irene

Quels sont les avantages du biocarburant ?

Emmanuel

Dictionnaire du compostage

Irene