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Vie pratique

Nager comme un poisson dans un compost

Un poisson hors de l’eau est un poisson compostable !

Depuis des milliards d’années, nos ancètres les poissons occupent cet océan qui nous a fait Homme. Pris par les contraintes alimentaires, nous avons poussé le vice nutritionnel a essayé sans cesse d’attirer nos frères les poissons hors de l’eau. Et cela a presque réussi ! Saviez vous que la consommation annuelle de poissons, au monde, dépasse la quantité de poisson qui naît dans les océans pendant cette même période ?

C’est pourtant vrai : aujourd’hui, il y a plus de poissons morts sur terre que dans la mer.

Est ce pour cela qu’il faut les incinérer ? Sûrement pas !

Le poisson : un squelette compostable comme un autre !

La constitution calcique d’un poisson rend sa dégradabilité dans la terre tout à fait envisageable. Elle est comparable, en cela, à des os d’épaisseur infime comparé à leurs homologues volailles ou bétails (qui sont également compostables).

Evidemment, leur vitesse de dégradation n’est pas comparable avec une épluchure de pomme ou un papier imbibé d’eau. Cependant, la dégradation d’arêtes de poissons dans un tas de compost apporte des minéraux indispensables au bon équilibre nutritionnel de la faune du compost.

Pour toutes sortes de raison, de même que les Hommes doivent manger du poisson dans leur régime alimentaire, les vers du compost doivent ingurgiter des quantités infimes de restes de poisson pour croître et se multiplier.

Que composter dans le poisson?

Reste de repas poissonneux, votre assiette contient encore un peu de peau de poisson, des écailles, des arêtes. Quelque chose à trier ? Sûrement pas ! De même que vous avez jeté les tripes du poisson au compost, tout ce qui vous reste après le repas va volontiers au compost.

Certains ‘érudits’ de la Terre essayerons de vous corrompre en vous démontrant que les poissons sont issus de la mer et qu’il faut qu’ils y retournent, vantant ainsi l’incinération qui permettrait aux cendres d’anciens poissons de rejoindre leur élément natal. C’est une belle croyance mais concrètement, cela ne fait qu’encourager les carences chez les vers de compost !

Poissons dans le compost et nuisibles.

Profitant des croyances populaires, d’autres personnes bien intentionnées vous prouveront que, comme Tom le chat poursuit Jerry la souris et qu’il adore manger les poissons rouges dans les aquariums de la mémé, le dépôt de poisson dans un bac à compost attirera les félins les moins agréables à regarder.

Ceci est d’une perfidie sans nom. Sachant que la terre neutralise à 95% l’odeur du poisson dans le compost et qu’en se mélangeant aux résidus piscicoles, elle détruit leur comestibilité, il n’y aucun risque qu’un quelconque félin vienne se vautrer dans le compost. Et d’ailleurs, avez vous déjà vu un chat dans un compost ? Le seul intérêt qu’il aurait d’y venir faire un tour, c’est pour y chasser les rongeurs ou, mieux, pour se dorer la pilule au soleil sur le couvercle surchauffé de votre bac à compost.

Précautions et conclusions

Comme tout os, il est cependant indispensable de bien incorporer les résidus de compost à l’intérieur de votre tas. Un bon coup de fourche, et c’est réglé. Cassez les arètes, sectionnez les écailles, écrabouillez les tripes des poissons, c’est ce que vous avez de mieux à faire.

Et n’oubliez pas, ce n’est pas parce qu’on les sort de l’eau que les poissons ne doivent pas retourner dans la Terre ! Les poissons ont le droit comme tout être humain de goûter à la chaleur de la terre et de profiter de ses animaux décomposeurs.

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